“Il y a une dimension esthétique dans la politique et il y a une dimension politique dans l’art. Les pratiques artistiques jouent un rôle dans la construction et le maintien d’un certain ordre symbolique, ou dans sa remise en question, et elles ont donc nécessairement une dimension politique. » Chantal Mouffe

​

Inspiré·e·s par cette citation, nous souhaitons ouvrir la création à de multiples opinions, tant de la part des artistes que du public. Laissant la place à « toute l’étendue des émotions humaines », comme Jackie Smart en parle dans son essai sur le processus collaboratif de création. C’est ainsi que nous voulons travailler à une dramaturgie poreuse. C’est à dire l’écriture d’une structure où nous laissons la place au public de co-écrire et de diriger le spectacle avec nous.

Cette structure nous permettra de créer une proximité entre les artistes et le public. Notre cirque de proximité souhaite déjouer les codes et les frontières entre le·a spectateur·rice et les artistes en action. La proximité est notre réponse face à l’actualité de notre monde. Nous la voyons comme une nécessité, un antidote. Elle faisait déjà défaut dans la société bien avant la pandémie, et elle a encore décliné depuis. Le cirque de proximité va constituer la voie royale pour créer une relation unique avec le public, et lui offrir un aperçu sensoriel du cirque en l’engageant physiquement, lors de moments minutieusement choisis et élaborés afin de rendre l’expérience aussi douce que réelle.

Sur scène, nous vous parlerons de tabous, d’intimité et de cirque humble. Avec une certitude, les artistes au plateau veulent parler, faire parler mais aussi écouter, dans un esprit d’interactions constantes, ce que le public aura à dire du moment présent en ayant la place de le faire. L’énergie festive propre à la transgression des tabous sera au centre de la dynamique du spectacle. La proximité sera quant à elle le coeur de cette création participative et intimiste.